Le dimanche soir
Je n'aime pas les dimanches soirs. Je trouve que l'atmosphère est pesante, que tout s'arrête, la vie retiens son souffle comme pour se préparer à l'élan du lundi. Il y a une vraie fin de semaine.
J'ai des souvenirs de dimanches après-midi, jeune fille, à reviser mes leçons pour l'interro de physiques du lundi matin. J'ai eu la même prof de physiques pendant 2 ans, le lundi matin avec interro sur une feuille A4 coupé en deux. J'ai encore en moi, l'odeur de la salle, la sensation de la paillasse en faïence blanche...
Resurgissent en ce moment mes angoisses de toujours à la tombée de la nuit. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivée et je croyais (innocement) les avoir domptées.
Peut-être le départ au Maroc qui arrive? Je n'aime pas trop laisser les enfants même si cela nous fait un bien fou. Je me sens aussi très fatiguée et pas à la hauteur de mon job (angoisse de ne pas réussir ??? Comme quand j'allais à l'école).
Bref, je ne me sens pas au mieux, la journée a été dure avec Pierre aussi qui ne veut pas aller à l'école. Il a du mal à s'endormir ce soir et toutes les excuses sont de sortie. Je le comprend un peu. Quand j'étais petite et que j'angoissais le soir, je reveillais mes parents en pretextant avoir mal au ventre. Cela me rassurait, les lumières s'allumaient, maman me recouchais... moralité, j'ai été opérée de l'appendicite alors que je n'avais rien.
Bon maintenant je ne peux plus reveiller personne et je n'ai plus d'appendice mais je peux juste serrer très fort mon Fred et chasser mes idées noires en pensant à des choses agréables. Y'a plus qu'à !